BECAN.
BECÀN. Exploré depuis 1934, Becan jouait, par sa position stratégique entre le Petén et Yucatan, le rôle de centre politique du Rio Bec , Occupée dès 600 av.JC, la cité maya entretient des relations commerciales avec Teotihuacàn aux IVe siècle. de notre ère. Des rivalités avec les cités voisines notamment Tikal expliquent la construction de fortifications dès 150 apr.JC, au moment où Becan entreprend une ascension militaire et commerciale qui culmine au classique récent (600-700). Sa longue activité architecturale, le site est abandonné vers 1200, se traduit par des superpositions et additions de structures en blocs bien appareillés couverts d'une légère couche de stuc, où domine le décor du monstre terrestre. Les constructions du centre cérémoniel protégé par le rempart sont réparties autour de trois grandes places (places A, B et C). Fossé. On atteint le cœur de la cité en franchissant, par une de ses sept portes, un fossé aujourd'hui asséché ; large de 16 m et profond de 5 m, il précède une levée de terre longue de près de 2 km qui encerc1ait la ville de 19 ha. Ces travaux de fortification, assez inhabituels dans l'architecture maya, ont protégé les habitants de Becàn de plusieurs attaques. Structure IV. C'est le premier bâtiment que l'on découvre en arrivant par l'Est. Un passage voûté de 66 m de longueur, construit sous l'annexe Nord et reliant deux plates-formes, permet d'accéder à ]a place centrale. Le bâtiment principal, à gauche, tourné vers la place A, est une construction à quatre degrés aux angles arrondis, flanquée d'un escalier monumental sur sa façade principale (au Sud) et surmontée d'un complexe de chambres spacieuses pourvues de banquettes, réparties autour d'une cour à ciel ouvert. Sur la corniche supérieure, des bas-reliefs stuqués offrent un décor de gueules de serpent. À l'arrière, trois séries de chambres disposées en gradins, où l'on distingue quelques masques stuqués et peints, devaient servir à loger le personnel, les chambres du sommet étant réservées à l'élite. Structure III. Fermant la place à l'Est, elle compte deux rangées de chambres superposées, le bain de vapeur avec niches et banquettes, étant situé au niveau supérieur. Structure II. Vaste complexe résidentiel de pièces voûtées et pourvues de banquettes à l'arrière, ce bâtiment possède un beau décor de colonnettes, damiers et croix ajourées, ainsi que des panneaux en bas-relief stuqués. Structure 1. Imposant édifice doté de deux massives tours pyramidales de 23 m de hauteur, il présente une façade sobre du côté de la place, tandis qu'à l'arrière s'étagent, sur deux niveaux, deux rangées parallèles de pièces. La présence au sommet de chaque tour de quatre ouvertures regardant les points cardinaux semble indiquer une fonction d observatoire astronomique. Structure VIII. Accessible par un escalier monumental à l'Ouest, ce temple, orné d'un masque du monstre terrestre et surmonté de deux hautes tours factices, couronne une pyramide à quatre degrés en retrait Les archéologues ont découvert dans la masse de la pyramide un réseau de dix chambres communicantes, dépourvues d'ouvertures et d'aération. On pense qu'elles devaient servir à des fins religieuses (jeûne, auto sacrifice) ou lors de déambulations rituelles dans un environnement symbolisant l'inframonde. Structure IX. Dominant la place centrale de ses 42 m de hauteur, la pyramide possède un escalier flanqué de masques de pierre aux traits félins. Elle comportait une riche chambre funéraire du début de la période Classique. Structure X. Bordée au Nord par un temple-pyramide, cet édifice tripartite était orné du masque du monstre terrestre aux mâchoires largement ouvertes. Sur façade et le linteau séparant les chambres du milieu, remarquez des restes stucs peints en rouge et bleu. Un morceau de cristal de roche, gemme d'importation, a été intégré à la maçonnerie en guise d'offrande. |