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Le calendrier.

Le système vigésimal était employé pour tous les calculs, y compris celui du temps et l’astronomie. L’unité de temps est le jour ou kin, vingt jours forment un mois ou uinal. L’unité du troisième degré est le tun, ramené à dix-huit mois pour se rapprocher de l’année solaire. Vingt tun valent un katun, vingt katun valent un baktun...

Chacun des vingt jours, chacun des dix-huit uinal porte un nom auquel correspond un glyphe. Il y a aussi des glyphes pour désigner chacune des périodes de temps : kin, uinal, tun...

Pour écrire une date en maya, il faut au minimum sept chiffres accompagnés d’autant de glyphes. Les cinq premiers glyphes, chacun précédé d’un chiffre en points et tirets, correspondent aux kin, uinal, tun, katun et baktun. Le total des jours ainsi exprimé est la date, c’est-à-dire le nombre de jours écoulés depuis le commencement de l’ère maya (3113 avant notre ère, date probablement mythique antérieure à l’apparition des Maya). Les deux glyphes suivants indiquent la place du jour dans l’uinal, et le jour dans le tzolkin, almanach rituel de deux cent soixante jours.

D’autres indications peuvent suivre : la lunaison, la divinité patronne du jour, ainsi qu’une correction pour tenir compte de la durée exacte de l’année solaire. On sait que l’année dure à peu près trois cent soixante-cinq jours un quart et que pour compenser la perte d’un quart de jour par an, nous ajoutons un jour au mois de février tous les quatre ans. Les Maya ne faisaient pas cette correction au fur et à mesure, mais ajoutaient à chaque compte le nombre de jours perdus au cours des années.

Exemple d’une date maya :

9 baktun, 12 katun, 10 tun, 5 uinal, 12 kin, 4 Eb, 10 Yax. Les archéologues ont l’habitude d’écrire sous une forme abrégée : 9.12.10.5.12. 4 Eb, 10 Yax. Le total donne 1 386 112 jours ; c’est-à-dire 3 850 années et 112 jours écoulés depuis le début de l’ère maya.

Comme on le voit, les astronomes maya avaient établi un calendrier solaire aussi précis que le nôtre, et leurs calendriers lunaire et vénusien ne présentent que des différences minimes avec ceux des astronomes modernes. Cependant ils ne disposaient d’aucun instrument d’optique ; ils procédaient uniquement par visée en utilisant des points de repère fixes. Les édifices dits observatoires d’un certain nombre de sites des zones centrale et septentrionale facilitaient leur tâche. Un observatoire peut être simplement un groupe de pyramides disposées selon des angles calculés, comme à Uaxactún. Ou bien une tour d’où il est possible d’effectuer des mesures sans être gêné par les arbres de la forêt, tour carrée (Palenque, Chiapas) ou ronde (Chichén, Yucatân). Cette dernière avec chambres voûtées et meurtrières orientées dans certaines directions astronomiques, le sud, l’ouest, le coucher de la lune aux équinoxes et aux solstices.

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