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COBA.

Cobâ dans l'histoire .

Au cœur d'un réseau de chaussées Cobâ doit son existence à cinq petits lacs, une rareté en cette région où les eaux de pluie s'infiltrent sans tarder dans le sol calcaire, et la ville aura sans doute tiré son nom de sa situation (coba signifie eau agitée par le vent). La présence de l'eau permit une agriculture intensive allant de pair avec une concentration démographique plus importante que dans le reste de la péninsule. La ville était située au centre d'un réseau de chaussées, ou sacbéob (pluriel sacbé). Ces sacbéob, de 9 m de largeur en moyenne furent construits entre 600 et 800. Tracés en ligne droites, ils menaient à divers centres cérémoniels d'habitation de la périphérie de Cobâ, mais aussi des villes du Nord du Yucatân, permettant non seulement la distribution du flux commercial côtier, mais également la mobilisation rapide de contingents militaires. Les agglomérations autour de Cobâ et des centres cérémoniels satellites étaient constituées de modestes chaumières où vivait une population d'agriculteurs qui, à l'occasion, fournissaient la force de travail pour la construction de grands ensembles cérémoniels et de palais. La classe dirigeante séjournait dans de vastes demeures en pierre. Un grand centre du commerce maya C'est en cette période (600-800) que furent fondés les centres cérémoniels annexes de Nohoch Mul, Chumuc Mul et Macanxoc. Des relations commerciales et culturelles importantes existaient entre Tikal et Cobâ, qui fournissait notamment le sel. A l'instar des seigneurs de Palenque et de Toninâ, les dirigeants de Cobâ célébraient les fins de hatun en érigeant des stèles sculptées de glyphes calendaires. Une trentaine de stèles ont été mises au jour sur le site. La présence d'édifices postclassiques, semblables à ceux de Tulum, atteste d'une occupation quasi ininterrompue du site jusqu'à la Conquête, bien que Cobâ perdit sa suprématie commerciale lors de l'arrivée des Itzâs au IXe S. Ceux-ci fondèrent un nouvel État dans le Nord du Yucatân, disputant Yaxunâ aux rois de Cobâ, avant de s'installer à Chichén Itzâ.

Le projet " Cobâ "

L'ensemble des ruines s'étend sur près de 9 km du Nord au Sud et sur 5 km d'Est en Ouest, Cobà ne constituant que la partie centrale. Les ruines furent explorées en 1926-1929 par la C. Institution of Washington. Les travaux furent repris en 1974 par l'Instituto Nacional de Antropologîa e Historia (INAHJ, dans le cadre du " projet " Cobâ, qui recouvre non seulement l'étude des monuments, mais encore de la flore et de la faune (singes, sangliers, cerfs, reptiles, oiseaux), en vue de leur conservation. Celle des bâtiments est peut-être la tâche la plus délicate, car la végétation, en cette région tropicale très humide, est d'une extraordinaire puissance. Tel monument dégagé de l'emprise de la forêt sera entièrement masqué deux ou trois ans plus tard, à tel point que l'on peut passer à quelques mètres sans le voir. Bien entendu, les fameuses chaussées ne sont plus visibles, la plupart du temps.

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