Labna

LABNA.

Le vocable Labna remonte probablement au XIX siècle et signifie "vieille maison", il désigne cette cité maya construite en l'an 300 qui a trouvé sa période de décadence aux environs de l'an 1000. La cité baignée d'un air étrange laisse un drôle d'effet. Stephens aussi l'a ressentit" ...depuis notre arrivée au Yucatan, jamais nous n'avions rencontré de sites qui nous ont émus à ce point comme la vue de ces ruines..." La cité, entre autres détails, se distingue par la disposition compacte de ses édifices principaux qui n'occupent qu'une surface peu étendue, qui forme un splendide exemple d'urbanisme. Labna est formé par deux groupes, celui du Palais situé au Nord et celui du Mirador, au Sud. Les deux groupes sont reliés par un sacbé. À part de ces deux groupes il y a aussi la Grande Arche et le Temple des Colonnes. Le Palais de Labna domine le groupe qui porte son nom.

L'Arche de Labna.

Merveilleuse édification des architectes mayas, la plus fameuse et la plus intéressante des constructions de Labna semble avoir été une porte d'accès de la cité. Elle appartenait à un édifice qui séparait les deux quadrilatères et devait être l'aboutissement de plusieurs sacbés. La partie supérieure présente un arc maya typique orné de mascarons de Chaac disposés sur les angles de la construction, tandis que les parties médianes ont été décorées au moyen de niches qui reproduisent les petites huttes mayas aux toits de palme placées sur un frise sculptée de serpents stylisés. À l'intérieur de ces niches, il existe encore des restes de couleurs d'une peinture sur stuc qui représente des panaches de plumes bleues et vertes de quetzal. Plus sobre, la façade postérieure est ornée de grecques parmi lesquelles se trouvent une série de colonnes avec des petits cadres superposés qui forment les masques stylisés. Sur la partie supérieure de l'arche subsiste une partie de la base de la crête qui est incontestablement un de plus beau chef-d' œuvre architectural de l'art Puuc.

Le Mirador.

Cet édifice domine le groupe qui porte le même nom, sa particularité est de posséder une crête de 4 mètres de hauteur. Autre fois elle était décorée par des stucs qui représentaient les nobles personnages mayas. Sur certaines gravures et dessins réalisés au XIX siècle par des voyageurs et des explorateurs, on peut voir des restes de l'ornementation, comme certaines figures humaines modelées en stuc, posées sur les consoles saillantes de la crête. La crête est formée par cinq files verticales qui présent des perforations rectangulaires. Ce style de crête en panache qui date du VIII siècle a reçu le nom du "style péninsulaire" ou encore "façade volante". Pourtant le Mirador correspond à la période Puuc primaire (670-770). On a trouvé quelques ressemblances entre cette crête, celle de "l'Eglise" et du "Chichanchob" de Chichen Itza. Bien qui a souffert les ravages du temps le Mirador conserve encore toute sa beauté, il est dressé sur un soubassement pyramidal qui permettait l'accès au temple du haut par un passage intérieur. Du sanctuaire, il ne reste plus qu'une seule pièce et une partie de la crête.

Le Palais.

Les Sacbes.

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