Les manuscrits.
Les Maya avaient mis au point une écriture hiéroglyphique qui retient depuis longtemps l’attention des spécialistes. On ignore les origines exactes de cette écriture. On en a trouvé des rudiments, apparemment plus anciens, sur la côte du golfe du Mexique en zone olmèque, ainsi qu’au Guatemala sur le versant pacifique. Une inscription sur une stèle de cette dernière région pourrait correspondre à l’an 36 de notre ère. Mais il y a loin de ces premières ébauches aux manuscrits maya.
Connus sous le nom de codex, ceux-ci sont formés d’une bande de papier longue de plusieurs mètres, pliée en accordéon. Le papier était fabriqué avec de la fibre d’un arbre appelé copó (Ficus cotinitolia). Le texte, accompagné de dessins, est peint au recto et au verso. Malheureusement, la plupart des codex datant d’avant l’arrivée des Espagnols ont disparu dans un autodafé ordonné par l’évêque de Mérida, Diego de Landa. Trois seulement subsistent : le Codex de Dresde, traité d’astronomie, le Tro-Cortesianus de Madrid, livre de divination, et le Peresianus de la Bibliothèque nationale de Paris, le moins bien conservé, qui semble avoir un contenu rituel.
Si le matériel écrit est peu abondant, on dispose d’une énorme réserve de textes sculptés ou gravés dans la pierre, le stuc ou le bois. Il y a longtemps déjà qu’on s’efforce de déchiffrer ces signes. Les signes de l’arithmétique et du calendrier ont été assez vite connus. On identifie aussi les glyphes désignant différentes divinités et les emblèmes de certaines villes. Mais le sens de la plupart des autres échappe encore, et on ne parvient pas à trouver la clé qui permettrait de traduire les textes.