L'Arc Maya ou "Faux Arc".

Détail du Palais.

Ce magnifique monument a été certainement la résidence d'un monarque antérieur au nain, avant que celui-ci ne construise pas son palais. Ses proportions et sa décoration font de lui peut-être le meilleur exemple de l'architecture maya. En 1558, le moine Fray Alonso Ponce lui a qualifié ainsi: un édifice d'une somptuosité sans pareille. Un des aspects qui souligne la majesté de la construction est sa dimension monumentale, qui bien que divisée en trois parties, n'en forme en réalité qu'une seule. Ses dimensions sont de 98 mètres sur 12 de largeur et un peu de huit mètres et demi de hauteur. À l'extérieur, comme pour presque tous les monuments d'Uxmal, le mur s'élève verticalement et les plinthes ou soubassements vont jusqu'à la première corniche, puis jusqu'au faîte. Généralement les frises étaient couvertes par des jalousies figurées qui servaient de fond, puis de nombreuses grecques disposées en diagonale, venaient orner la façade principale. Quelques mascarons alternés de figures humaines assises sur un trône étaient distribuées tout au long de la façade. Sur une remarquable frise de la façade principale composée de grecques, on observe la figure centrale qui représente un souverain coiffé d'un riche panache de plumes, qui repose sur un trône qui n'est pas autre que le corps onduleux d'un serpent entouré par une forme trapézoïdale, elle-même composée par sept bandes terminées en têtes serpentines. L'identité du personnage qui y figure demeure un mystère (bien que quelques érudits l'aient identifié comme Kukulcan dans son incarnation" d'étoile du matin"), a été lui un homme ou un Dieu? Il évoque un des plus hauts rangs de la hiérarchie et il a donné son nom à l'édifice.

L'Arc Maya ou "faux-arc" La fameuse voûte maya des anciens habitants de Méso-Amérique a la particularité d'être un produit de la création ingénieuse des mayas, ce qui le rend attractif et fait-il intéressant aux yeux des archéologues et des artistes. Les pierres étaient disposées en files plus ou moins saillantes, comme si l'on construisait une pyramide mais à l'envers, vers l'intérieur et en laissant des espaces vides. Finalement une des pierres faisait office de couvercle. Ainsi, le même centre de gravité supportait les pierres et formait des espaces creux. Les mayas ont utilisé ce faux arc pour toutes leurs constructions, mais la forme était différente en chaque cité, un exemple: l'intérieur des voûtes d'Uxmal ne ressemble en rien au fameux arc de Labna.

Le Trône du Jaguar Bicéphale Le jaguar (et non le tigre puisqu'il n'est pas originaire d'Amérique) est par sa férocité, son caractère rebelle et sa beauté le roi des jungles américaines et de Yucatan. Ils ont été les motifs pour lesquels, depuis des temps ancestraux, tous les peuples d'Amérique vouèrent un culte à cette superbe mammifère. Dans la région du Yucatan, ce sont les Toltèques qui ont été les plus dévoués. Le nom Balmll s'appliquait au jaguar mais aussi aux grands prêtres qui appartenaient au grade élevé de l'ordre des Balams, devins ou interprètes des Dieux, ils étaient chargés de la vie psychologique et intellectuelle des mayas. Une représentation originale qui a la forme d'un trône, se trouve face aux escaliers du Palais du Gouverneur, une figure étrange qui évoque deux jaguars unis au niveau du poitrail, dont une tête regarde au nord et l'autre au sud.

Christine songe!

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