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Le site d'UXMAL.

La Pyramide du Devin.

Quadrilatère des Nonnes.

Le Jeu de Pelote.

La Maison des Tortues.

Le Palais du Gouverneur.

La Pyramide de la Vieille.

 

La Grande Pyramide.

Le Pigeonnier .

Le Groupe Sud.

Le Groupe du cimetière.

La Plate Forme des Stèles.

 

Les dieux de la Pluie, du Vent, de l'Apiculture et de la Divination sont connus pour leur rôle de bacab ou porteur de la voûte céleste aux quatre coins de l'univers. Ils sont très vieux, pour avoir survécu à tous les déluges. Tous les édifices d'Uxmal sont alignés selon un axe NORD-Sud qui traverse le terrain du jeu de balle longitudinalement. Seule exception, le palais du Gouverneur, isolé sur une esplanade. Une ligne de visée tracée depuis la porte centrale de ce bâtiment aboutit à un monticule solitaire, situé à 6 km. Des calculs ont permis de déterminer que Vénus, y est apparue comme Étoile du matin en 750 apr. J.-C.

C'est du haut de la pyramide de la Vieja que s'offre la meilleure vue du site, s'y rendre au coucher du soleil.

En l'absence de puits naturel ou cenote, l'approvisionnement en eau se faisait par la collecte des eaux de ruissellement dans deux types de réservoirs. le chultùn est une petite citerne souterraine surmontée d'une surface de captage en forme d'entonnoir. L'aguada est un vaste bassin à ciel ouvert dont l'étanchéité est assurée par plusieurs couches d'argile sur les parois.

Le serpent bicéphale, le trône à baldaquin sur lequel est assis le bacab et le masque de Chac évoquent le pouvoir d'origine divine, voire céleste, détenu par les dirigeants d'Uxmal tandis que les images de Tlàloc, du hibou, du bouclier, du guerrier et du captif au sexe tatoué évoquent la guerre.

La Pyramide du Devin.

Cet énorme sanctuaire dont la façade principale se dresse à l'Ouest se compose d'un haut soubassement semi-elliptique de 35 m de hauteur. Il est le résultat de cinq phases constructives, de 599 à 1000 apr. r-c., les trois niveaux actuels recouvrant des structures antérieures, en partie visibles au pied de la pyramide (temple 1) et au second niveau (temple IV). Cet édifice constitue en quelque sorte la synthèse des différentes techniques et langages décoratifs développés à Uxmal pendant quatre siècles, conjuguant les styles Puuc et Chenes. On y discerne également l'influence de Teotihuacân dans les trois masques de Tlâloc que l'on a découverts à la base de l'édifice, et où apparaissent les symboles de l'année à la manière de ceux de la métropole de l'Altiplano mexicain. Du côté Ouest, l'escalier divisé en trois volées monte abruptement à la première plate-forme. La succession décalée de masques de Chac qui s'échelonne en retrait de chaque côté ajoute au spectaculaire mouvement ascendant. Temple I. Au pied de la pyramide, apparaît de pari et d'autre de l'escalier la façade du premier sanctuaire. De style Puuc, il s'ouvrait par plusieurs portes interrompues par des faisceaux de trois colonnes, la superposition de masques du dieu Chac au long nez étant concentrée sur la corniche. C'est à ce bâtiment qu'appartient le linteau de bois daté de 569 et 50 de notre ère. Temple II. Un tunnel foré sur la façade Est donne accès à la chambre à colonnes d'un deuxième sanctuaire qui était accessible par un escalier ultérieurement recouvert de maçonnerie. Lors de la dernière étape constructive, un nouvel escalier, d'une seule volée de marches hautes et étroites, fut construit jusqu'à hauteur de la plate-forme supérieure. De explorations à l'intérieur du massif ont permis localiser un troisième sanctuaire (non visible) qui s'ouvrait à l'Ouest Temple IV ou Chenes. Ce bâtiment adossé au deuxième étage du socle pyramidal s'ouvre comme la gueule du monstre terrestre, à la manière des édifices de style Chenes. Le reste de la décoration de la façade est constitué de " jalousies" et de masques du dieu à long nez se superposant aux angles. Les deux chambres sont couvertes par de fausses voûtes. Temple V. Couronnant la construction, le sanctuaire le plus récent, érigé sur un nouveau corps de 26 m de hauteur, était curieusement accessible par l'arrière, de manière à ne pas obstruer l'entrée du temple Chenes inférieur. Construit vers l'an 1000, il reflète le style Puuc tardif avec une façade lisse sobrement omée de panneaux de plates-bandes entrecroisées, devant lesquels devaient se tenir, sur des socles saillants, des statues aujourd'hui disparues. La corniche était décorée de mosaïques de pieHe dessinant des motifs géométriques et de sculptures en ronde bosse. Ce temple est formé de trois chambres; deux d'entre elles s'ouvrent par une porte à l'Est, la troisième, au centre, est orientée vers l'Ouest. Haut

Quadrilatère des Nonnes.

Cet ensemble architecturaI, qui évoquait les cellules d'un couvent pour les premiers voyageurs étrangers qui le virent, fut élevé vers 900. Il se compose d'une cour centrale, quadrilatère irrégulier de 65 m sur 45 m, entourée de quatre bâtiments allongés qui se dressent à divers niveaux, peut-être pour des raisons hiérarchiques. Bien que les angles de la cour soient libres, l'accès devait s'effectuer par le porche voûté aménagé au centre du bâtiment méridional. Au fond de la cour, l'édifice NORD, plus élevé, apparaît, par sa complexité et sa décoration, comme le lieu principal des activités à caractère administratif ou social. Édifice Sud . Il est formé de deux séries consécutives de huit chambres donnant sur l'extélieur ou sur la cour, séparées transversalement par un passage à voûte en encorbellement formant une entrée monumentale depuis la place du jeu de balle. Les façades Sont ornées de colonnettes et de panneaux de " jalousies " qui sert de fond à des répliques de chaumières mayas, à toiture de palmes surmontée d'un masque, ce double motif étant visible au-dessus de chacune des portes d'accès aux chambres. Édifice Ouest. Au-dessus des trois portes centrales, du côté de la cour, remarquez un trône à dais emplumé sous lequel est assis un porteur du ciel ou bacab; celui du centre est un homme âgé couvert d'une carapace de tortue. Outre le décor de masques de Chac superposés, notez, sur un fond de scalaires et de treillage, les corps entrelacés de serpents à plumes dont la gueule s'ouvre sur un visage humain. On retrouve au-dessus des portes des extrémités les répliques de huttes mayas, dont l'entrée est une niche qui contenait une statue.

Édifice Nord. Il se dresse au fond de la cour, sur une haute plate-forme de près de 100 m de longueur et de 6 m de hauteur qui recouvre une structure plus ancienne. L'escalier d'accès est flanqué de deux annexes, dont les frises à croisillons dentelés et masques stylisés sont supportées par de courts piliers allégés par une rainure centrale. L'ornementation de la façade est concentrée sur la partie supérieure de l'édifice, elle-même surmontée d'une crête faîtière. On retrouve sur la frise, au niveau des portes, les niches en forme de huttes, alternant avec des empilements de masques du dieu au long nez couronnés d'une effigie de TlâJoc. Des statues de captifs, guerriers, singes et oiseaux ponctuent la scalaire qui court sur un fond géométrique. Une date par analyse d'un linteau de bois correspond à 893 ,le 100, mais une autre date déterminée sur un autre linteau remonte encore plus haut dans le temps (653).

Édifice Est. De plan différent, avec deux galeries parallèles cloisonnées par des murs de refend et un escalier à emmarchement complexe, il possède le décor le plus sobre. Sur un socle légèrement saillant et décoré d'une rangée de joncs, le mur à parement lisse est percé de cinq ouvertures mises en valeur par un encadrement encastré. La partie supérieure, enserrée entre deux moulures, comporte au-dessus de la porte centrale et aux angles des masques superposés de Chac en fort relief; le reste de la corniche est occupé par une longue frise de croisillons sur laquelle se détachent six trapèzes composés chacun de huit serpents bicéphales entre lesquels émerge la tête d'un dieu hibou inspiré par Teotihuacân. Remarquez sur les moulures des sortes de petits boucliers et une tête d'animal mythologique à chaque angle. Haut

Le Jeu de Pelote

Dans l'axe du porche du quadrilatère des Nonnes, le jeu de balle se compose de deux plates-formes délimitant une aire de 34 m de longueur sur 10 m de largeur, orientée selon l'axe NORD-Sud Les deux massifs talutés, hauts de 6 m, supportaient chacun un édifice tripartite, la chambre centrale située dans l'axe transversal du terrain de jeu, où étaient encastrés les anneaux qui servaient de " buts" ; sculptés de glyphes, ils donnent la date probable de 649 apr. j.-c. De part et d'autre de l'aire de jeu, les blocs de pierre cylindriques sont des éléments du corps d'un serpent emplumé à deux têtes ornant chaque plate-forme.Haut

La Maison des Tortues.

Élevée sur le rebord NORD de la vaste esplanade du palais du Gouverneur, cette construction civile du Xe s. étonne par la simplicité de son décor, caractéristique du style Puuc tardif. La frise, composée de colonnettes lisses entre deux moulures chanfreinées, imite les écrans de joncs qui caractérisent les murs des chaumières mayas telles qu'on peut encore les voir dans la campagne environnante. Sur le listel supérieur de la corniche apparaissent des tortues sculptées en ronde bosse, symbole du dieu de la Pluie, autrefois stuquées et peintes en rouge. Haut

Le Palais du Gouverneur.

Sur une vaste esplanade de 181 m sur 153 m et haute de 12 m, accessible par un escalier monumental à l'Est, se dresse un palais qui fut sans doute la résidence du Seigneur Chac. Ce long bâtiment qui s'ouvre à l'orient est lui-même érigé sur un soubassement à deux étages à murs en talus, lequel recouvre des constructions antérieures. L'édifice, construit aux lXe - Xe s., est divisé en trois parties par deux passages voûtés murés tardivement. Avec ses vingt-quatre pièces (dont deux vastes chambres centrales à fausse voûte) alignées sur 20 m de longueur, il constituait le plus grand centre administratif de l'époque. Tout au long de la partie supérieure de la façade court, entre des moulures, une large frise en mosaïque de pierre, laquelle a requis l'utilisation d'environ vingt mille éléments sculptés. La porte centrale est surmontée d'une statue de dignitaire - peut-être le Seigneur Chac - coiffé de plumes de quetzal et trônant sur un trapèze formé de barres serpents bicéphales. D'autres notables sont représentés émergeant de la gueule ouverte du monstre terrestre. Des motifs sur un fond de croisillons représentent la chaumière maya, des serpents, des grecques scalaires et des masques de Chac, au nombre de cent trois, disposés selon un mouvement ondulant évoquant le soleil. Sur l'esplanade devant le palais, un autel cruciforme où l'on voit une sculpture à deux avant-corps de jaguar a dû servir de trône. Haut

La Pyramide de la Vieille.

Au Sud-Est du palais du Gouverneur se dresse le massif pyramidal d'un des édifices les plus anciens d'Uxmal, daté du vue s. Il est couronné d'un temple surmonté d'une haute crête à claire-voie.

À proximité, se trouve une aguada, vaste réservoir dans lequel étaient recueillies les eaux de pluie. Les parois du bassin furent enduites de plusieurs couches de stuc qui en assuraient l'étanchéité, tandis qu'un orifice d'écoulement percé au fond en permettait le nettoyage régulier. Un sentier conduit (à 400 m) au temple des Phallus (Templo de los Falos), où l'on a découvert, sur une plate-forme, quatre sculptures phalliques en pierre. Elles étaient probablement liées à un culte de fertilité mentionné par Diego de Landa dans sa Relaci6n de las Cosas de Yucatan, où il est question d'une danse érotique dite du Nahua. Haut

La Grande Pyramide.

Ce bâtiment dont la face NORD a été reconstituée en 1972-1973 montre un escalier monumental prolongé par une petite volée de marches donnant accès au temple proprement dit. Celui-ci se dresse à 30 m de hauteur; au sommet des neuf étages superposés. Composé de trois chambres, le sanctuaire est décoré en façade de pierres sculptées figurant des aras (guacamayas) volants, symboles du feu et du soleil, et des masques du dieu Chac; l'un d'eux, à l'angle dr., montre une tête humaine jaillissant de ses mâchoires ouvertes. L'entrée de la chambre centrale est la gueule ouvel1e du monstre terrestre; on y découvrit une tombe et quelques offrandes funéraires. Haut

Le Pigeonnier .

Ce corps de bâtiments, surmonté d'une longue crête de pierre à claire-voie, formant des ouvertures rectangulaires qui ressemblent effectivement aux niches d'un pigeonnier, constitue l'aile NORD d'une construction quadrangulaire à cour centrale et comporte un passage à voûte maya en son milieu. Le déblaiement de cet édifice a permis de se rendre compte qu'il abritait dix chambres du côté NORD et huit chambres du côté Sud, vers la cour. Haut

Le Groupe Sud.

Au Sud du pigeonnier s'étend un autre quadrilatère, avec une cour centrale entourée de constructions très ruinées; à peu près dans la partie centrale de ce patio gisent les ruines d'un édifice dit Templo Sur. Haut

Le Groupe du Cimetière.

Cet ensemble de quatre bâtiments disposés sur des plates-formes autour d'une cour rectangulaire, est dominé au NORD par un massif pyramidal surmonté d'un temple très ruiné, idéal pour une vue extraordinaire du site au lever du jour. L'édifice Ouest, en partie restauré, comporte une crête faîtière et est composé de deux séries longitudinales de chambres. Dans la cour, quatre petits autels* sont ornés de reliefs figurant des glyphes, des crânes pourvus d'une paire d'yeux et d'ossements disposés en croix. Cependant, rien ne permet d'affirmer que cet endroit ait servi de lieu d'inhumation. Haut

La Plate Forme des Stèles.

Au NORD se trouve une plate-forme où subsiste un petit nombre des seize stèles et quinze autels qui s'y dressaient. La lecture de ces monuments très érodés a permis de reconstituer une histoire dynastique partielle dominée par la figure du Seigneur Chac.

Au-delà, vous verrez encore les modestes vestiges du groupe NORD (Grupo Norte) et du groupe NORD-Ouest, également très ruiné. Haut

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